Certes, vous avez déjà envisagé faire du bénévolat car vous souhaiteriez aider des gens autour de vous et participer au développement de votre communauté. Mais voilà : votre conscience est tiraillée entre deux forces contraires : l’envie d’être utile et la peur de vous engager… car vous craignez qu’on abuse de votre générosité. Et c’est légitime.

En matière de bénévolat comme dans tous les rapports humains, il faut apprendre à définir ses limites. Cela ne peut se faire qu’au contact des autres, et en ce sens, le bénévolat est une formidable école. Malheureusement, certaines personnes préfèrent se protéger des conflits (avec elles-mêmes comme avec les autres) en minimisant leurs rapports sociaux. Du coup, elles s’isolent et se privent d’expériences valorisantes.

Aussi, en tant que bénévole, on peut généralement éviter les conflits en apprenant à définir clairement nos limites, c’est-à-dire en étant clair quant à nos disponibilités, nos intérêts et nos valeurs. Si malgré cela, des malentendus ou des discordes surviennent, à quoi bon les laisser dégénérer, ou pire, claquer la porte ? Mieux vaut conserver une bonne attitude et trouver une solution gagnant-gagnant.

La concession ou l’accommodement

S’accommoder tant bien que mal d’une situation ou céder à toutes les demandes, c’est tenter de préserver la paix en donnant tout le pouvoir aux autres et en reniant ses propres besoins. Dans ce genre de situation, non seulement s’expose-t-on aux abus, mais aussi au ressentiment à la puissance mille. L’Harmonie apparente n’est alors qu’illusoire, et notre motivation tend à fondre comme neige au soleil.

L’évitement, le retrait ou l’inaction

C’est la peur du contact avec l’autre qui nourrit ce type de comportement, et dans un contexte de bénévolat, cela se traduit souvent par un désistement sans explication de la part du bénévole. Pour l’organisation qui perd cette ressource, c’est un manque à gagner, et pour le bénévole qui abandonne, c’est une expérience qui viendra teinter négativement ses rapports avec autrui et sa perception du bénévolat en général.

Quand une situation nous cause des tensions émotionnelles, s’en soustraire peut sembler une bonne solution, mais qui ne fonctionne en réalité qu’à moitié… car les conflits non-résolus laissent des traces. La négativité accumulée ou non-exprimée s’impriment dans notre corps et peut causer des maladies, tandis que la négativité exprimée (communément appelée chiâlage) cause du tort à la réputation des gens et des organisations. Aussi, mieux vaut apprendre à dire qu’à médire…

Le compromis

C’est souvent la solution qui prévaut dans le contexte d’une relation où tous ont un pouvoir égal sur la situation. Les pertes sont alors assumées de part et d’autre puisque chacun renie une partie de ses besoins, et l’harmonie peut perdurer, du moins temporairement…. Mais il y a fort à parier que cette paix illusoire est le fruit d’une crainte plus ou moins consciente chez les personnes impliquées : la peur du dialogue.

La collaboration ou le partenariat

C’est généralement la solution gagnant-gagnant que tout le monde recherche, mais qui exige certaines habiletés communicationnelles, plus de temps et de la persévérance. Il s’agit en fait d’un règlement au bénéfice des deux parties qui tient compte des besoins et des intérêts de chacun. Sans une grande ouverture à l’autre et un engagement sincère de la part de chaque individu, impossible d’atteindre une telle harmonie… Mais quelle bénédiction lorsqu’on y parvient !

Établir des relations sincères, profondes et épanouissantes avec les gens qui nous entourent demande de l’énergie, mais surtout, de la souplesse. C’est le dialogue qui demeure la clé de cet apprentissage, et si vous êtes bon élève, le bénévolat sera pour vous une magnifique leçon de vie.

 


 

Source: http://benevoles-expertise.com/5-types-reactions-conflit/