Il est épuisant de se battre avec sa conscience. C’est pourquoi, au fil du temps, vous avez développé de brillants subterfuges pour la déjouer : des excuses en béton armé derrière lesquelles vous vous protégez de ses assauts culpabilisateurs. Or, c’est un combat perdu d’avance, et vous le savez, car toutes les raisons sont bonnes pour s’engager dans sa communauté.
Voici néanmoins quelques armes supplémentaires pour ceux et celles qui refusent toujours d’abdiquer…

« Les jeunes de mon âge ne font pas de bénévolat. »

C’est vrai. Les moins de 25 ans préfèrent les termes « engagement communautaire » ou « participation citoyenne », mais ils sont néanmoins les plus enclins à s’investir pour une cause en laquelle ils croient. Cela dit, même s’ils sont prompts à s’engager, ils le font généralement moins longtemps que leurs aînés.

« Le bénévolat, c’est pour les gens célibataires. »

Il est vrai que les célibataires sont plus susceptibles de faire du bénévolat, mais les couples, eux, y consacrent plus de temps. Comme quoi l’engagement à long terme, c’est l’affaire du couple, et les p’tites vites, le lot des célibataires…

« Je travaille, donc je n’ai pas le temps. »

Ah ? Pourtant, les employés à temps plein sont statistiquement les plus généreux en matière de bénévolat. Ils y consacrent en somme plus de temps que les retraités. Le temps n’est-il pas une drôle de variable…

« Avec des enfants, oubliez le bénévolat. »

Ce serait plutôt l’inverse. Dans les faits, la présence d’enfants d’âge scolaire dans un ménage est un facteur qui augmente considérablement la probabilité qu’une personne s’engage bénévolement. Beaucoup de jeunes amènent leurs parents à faire du bénévolat parce qu’ils participent à des activités scolaires ou parascolaires qui n’existeraient pas sans le concours des parents.

« Les gens bardés de diplômes ont mieux à faire que du bénévolat. »

Les recherches sont pourtant unanimes à affirmer le contraire : les personnes qui ont fait des études supérieures sont beaucoup plus susceptibles de faire du bénévolat que celles qui ont un niveau de scolarité plus faible. Comme la scolarité et le revenu sont fortement corrélés, on ne s’étonnera donc pas que le taux de bénévolat augmente en fonction du revenu des ménages.


Référence : Statistiques Canada / Le bénévolat au Canada

http://www.statcan.gc.ca/pub/11-008-x/2012001/article/11638-fra.htm#a4